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1. Qu’est-ce qu’un FCPR ou Fonds Commun de Placement à Risque ?
La définition du FCPR vous aidera à mieux comprendre les considérations pratiques de ce véhicule de placement à forte rentabilité, ainsi que son fonctionnement pour les investisseurs.
Définition du FCPR : caractéristiques et cadre réglementaire
Les Fonds Commun de Placement à Risques (FCPR) sont des fonds de capital-investissement destinés à soutenir des entreprises non cotées en bourse. Soumis à l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), ces Organismes de Placement Collectif (OPC) doivent investir au moins 50 % de leur capital dans des titres de sociétés privées.
Ce placement financier prévu à l’article L. 214-28 du Code monétaire et financier est utilisé pour diversifier un portefeuille d’investissement avec des actifs non cotés qui offre un potentiel de rentabilité élevé mais qui présente néanmoins un risque de perte.
Les FCPR ont vocation à soutenir les PME pour accompagner leur croissance, leur transmission et réinvestir des fonds dans des opérations de capital-risque.
En France, cette forme d’investissement en Private Equity est en plein essor, le capital investissement finançant plus de 3 000 entreprises, ce qui représente une activité professionnelle pour plus de 80 000 salariés. De nombreux secteurs d’activité sont concernés, comme la tech, la biotechnologie ou encore l’énergie verte.
Comment fonctionne un FCPR ?
Le cycle de fonctionnement d’un FCR se déroule en 4 ou 5 étapes selon les cas :
- Souscription : la période de souscription à un FCPR est ouverte durant une période définie à l'avance, souvent assez courte. Une fois cette période terminée, il n’est plus possible d’y souscrire.
- Période d’investissement : la société de gestion identifie et sélectionne les entreprises qui présentent un fort potentiel économique. Après avoir sélectionné les sociétés cibles, le capital des investisseurs est investi dans ces entreprises. Une phase de gestion s’ensuit, durant laquelle la société de gestion surveille et assure le suivi des participations afin de maximiser les rendements.
- Préliquidation : pendant cette période facultative, la société de gestion commence à céder les participations et procède aux premières distributions aux investisseurs. Durant cette période, seuls des investissements complémentaires dans les sociétés du portefeuille peuvent être réalisés. La mise en préliquidation est généralement communiquée aux souscripteurs par courrier.
- Dissolution : la société de gestion met un terme définitif aux activités du FCPR en liquidant les actifs restants et en distribuant les bénéfices finaux.
- Liquidation : les dernières participations du FCPR sont liquidées. À l’échéance finale du fonds, les plus-values éventuellement réalisées sont redistribuées aux porteurs de parts.
Pour résumer, une société de gestion, agréée par l’AMF, recueille des capitaux auprès d’investisseurs qu’elle réinvestit par la suite dans des opérations de capital-investissement, en faveur notamment de PME.
À qui s’adresse cet investissement en Private Equity ?
En private equity, les FCPR s’adressent principalement aux investisseurs capables d’accepter des risques élevés et de mobiliser des fonds bloqués sur plusieurs années.
Ils conviennent donc aux particuliers comme aux professionnels, bien qu’ils soient plus adaptés aux investisseurs avertis.
Certains FCPR proposent des tickets d’entrée à faible coût, ce qui rend ce type de placement accessible à un public plus large.
Faites toutefois preuve de prudence : ces fonds conviennent surtout aux personnes ayant déjà une épargne sécurisée ailleurs en raison de l’absence de liquidité et de la possibilité de perdre une partie ou la totalité du capital.
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2. Quels avantages à investir dans un FCPR ?
Investir dans un FCPR présente de nombreux avantages pour les investisseurs.
- Diversification du portefeuille d’investissement : en intégrant des titres non cotés, vous diversifiez votre patrimoine et réduisez l'exposition aux fluctuations des marchés financiers.
- Potentiel de rendement élevé : ces fonds ciblent des PME à fort potentiel qui affichent des rendements souvent supérieurs aux placements traditionnels, en contrepartie d’un risque élevé. Il est possible de réaliser une plus-value plus conséquente que dans le cadre d’autres placements financiers.
- Volatilité réduite : contrairement à d’autres types d’investissement, le Private Equity est moins soumis aux fluctuations des marchés.
- Avantages fiscaux : certains FCPR permettent une réduction d’impôt, selon les conditions.
- Soutien à l’économie réelle : vos investissements financent directement des PME innovantes et prometteuses et contribuent à leur développement.
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3. Comment investir dans un Fonds Commun de Placement à Risque ?
Investir dans un FCPR nécessite une analyse approfondie. D'abord, il est important de choisir un fonds aligné avec votre profil d’investisseur, en prenant en compte des critères comme la diversification et votre niveau de tolérance au risque.
Le processus de souscription peut s’effectuer via une société de gestion, une banque ou des plateformes spécialisées. Parmi les canaux d’accès, vous pouvez également passer par un PEA en titres non cotés, un compte-titres ou une assurance-vie pour bénéficier d’avantages fiscaux.
Par ailleurs, il importe de considérer la durée de blocage des fonds, souvent comprise entre 5 et 10 ans, ce qui rend cet investissement adapté aux investisseurs à long terme.
Pour maximiser vos chances de succès, il reste recommandé de consulter un gestionnaire de patrimoine afin de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’optimiser votre choix de FCPR.
Axiocap a développé une solution innovante permettant de suivre en ligne les mouvements de titres financiers liés à vos investissements en FCPR. Grâce à cette plateforme, vous pouvez gérer en temps réel les opérations de souscription et de cession, tout en ayant un accès transparent aux informations juridiques et financières.
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4. Quel est le régime fiscal applicable aux FCPR ?
En termes de fiscalité, le régime des FCPR propose des avantages notables, notamment une exonération d’impôt sur le revenu des plus-values et dividendes sous certaines conditions.
À la souscription, aucun avantage fiscal immédiat n’est accordé, mais après cinq ans de détention des parts, les gains réalisés sont exonérés d'impôt sur le revenu, tout en restant soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
Cette exonération est conditionnée par le respect de deux critères principaux : la durée de détention de cinq ans minimum et l’interdiction de détenir plus de 25 % des droits dans les sociétés financées par le fonds. Si ces conditions ne sont pas respectées, l’exonération est annulée et les produits deviennent imposables.
Par ailleurs, en cas de cession des parts avant la fin de la période de conservation, les plus-values sont imposées comme celles de cession de valeurs mobilières.
Pour les souscriptions réalisées via un PEA ou une assurance-vie, la fiscalité spécifique de ces supports s’applique, avec des exonérations supplémentaires après cinq ans (PEA) ou huit ans (contrat d’assurance-vie) de détention.
Enfin, il convient de rappeler que l'achat de parts sur le marché secondaire ne donne pas droit aux mêmes avantages fiscaux qu'une souscription initiale.
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5. Quels sont les risques d’un investissement dans un FCPR ?
Investir dans un FCPR comporte plusieurs risques significatifs qu’il importe de prendre en compte avant toute décision d’investissement.
Le principal risque est la perte en capital, les entreprises non cotées dans lesquelles le fonds investit étant susceptibles d’avoir des perspectives incertaines.
En outre, il faut savoir que les FCPR présentent une faible liquidité : les investisseurs ne peuvent généralement pas récupérer leur capital rapidement en cas de besoin. Ce type de placement est immobilisé durant plusieurs années.
Nous rappelons également que le succès du FCPR repose largement sur la qualité des investissements réalisés par la société de gestion, ce qui rend les choix d'investissement décisifs pour éviter des pertes importantes.
Certaines compagnies d’assurance proposent également d’investir sur des FCPR au sein de contrats d’assurance vie ou de capitalisation, en assurant une liquidité totale sur certains supports.
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6. FAQ
Comment souscrire à un Fonds Commun de Placement à Risque ?
Souscrire à un FCPR peut se faire par différents moyens notamment en investissant directement auprès de la société de gestion, souvent par l’intermédiaire de banques ou plateformes dédiées. Alternativement, il est possible d’opter pour l’investissement via un contrat d’assurance-vie, un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou un compte-titres.
Chaque canal offre des avantages spécifiques. Il est essentiel de le choisir en fonction de votre situation financière et de votre stratégie patrimoniale. En cas de doute, consultez toujours un professionnel avant de prendre une décision.
Quelle est la durée d’investissement dans un FCPR ?
La durée d’investissement dans un FCPR varie entre 5 et 10 ans. Cette période correspond à l’immobilisation des fonds durant laquelle l’investisseur ne peut retirer son capital.
Il existe aussi des FCPR dits "evergreen", qui permettent des souscriptions et des rachats plus fréquents, généralement trimestriels. Cependant, les placements plus longs permettent une gestion plus efficace des participations dans des sociétés non cotées puisque ces dernières nécessitent du temps pour atteindre leur plein potentiel.
Quels sont les frais à prendre en compte pour un investissement en FCPR ?
Pour investir dans un Fonds Commun de Placement à Risque, il faudra s’acquitter de frais de souscription, généralement négociables et de frais de gestion annuels.
Vous pourriez également avoir à régler des frais de fonctionnement, de constitution ou de gestion indirecte si le fonds investit dans d’autres OPC.
Des frais de sortie sont parfois facturés lors de la liquidation du fonds. Ces coûts couvrent les efforts de la société de gestion pour identifier, suivre et valoriser les entreprises du portefeuille.