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Activité de courtage : définition, obligations contractuelles et exemples concrets

Le courtage, une activité essentielle dans le monde des transactions financières et commerciales, mérite une définition claire pour mieux comprendre son fonctionnement et son importance.

Que ce soit dans les opérations de bourse ou d'autres secteurs, le courtier apporte son expertise pour faciliter les transactions, négocier des contrats et fournir des conseils spécialisés.

Axiocap vous présente tout ce qu'il faut savoir sur la profession de courtier, de sa définition juridique jusqu'à ses implications pratiques avec des exemples d'activité de courtage et les obligations contractuelles associées.

de Alexandre Pouyaud
5 min

du 04 septembre 2024

Sommaire

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1. Quelle est la définition juridique du courtage ?

La définition juridique du courtage désigne l'activité commerciale exercée par un professionnel, appelé courtier, qui met en relation deux parties pour conclure un contrat. 

En d’autres termes, il s’agit d'une transaction commerciale, qu'il s'agisse d'achats, de ventes, de prêts ou d'assurances. 

En France, cette activité est encadrée par des régulations spécifiques, notamment par l'Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (Orias). 

Selon le Code de commerce, le courtier agit en tant qu'intermédiaire indépendant, sans lien de dépendance avec les parties contractantes. Il est rémunéré par une commission proportionnelle à la valeur de la transaction effectuée. Cette commission est aussi parfois désignée sous le terme de courtage. Il faut donc garder à l’esprit que la définition du courtage peut parfois revêtir des sens différents. 

La clarté du contrat de mandat qui formalise la mission confiée au courtier est capitale pour éviter tout litige. Le mandat précise les attentes, les objectifs et les conditions de rémunération. Il permet ainsi d'assurer une collaboration transparente et efficace entre les parties.

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2. Quelles obligations découlent du contrat de courtage ? 

Par définition, le contrat de courtage est un document qui formalise la relation entre le courtier en sa qualité de mandataire et le mandant. Respecter ces obligations contractuelles garantit la transparence et l’efficacité des transactions.

Obligations du courtier

  • Devoir de conseil et d'information : le courtier doit fournir au mandant des informations précises et complètes sur les options disponibles, les risques associés et les avantages potentiels pour chaque opportunité. Il doit également s'assurer que le mandant comprend parfaitement les termes de la transaction.
  • Recherche et sélection : le courtier est tenu de rechercher activement les meilleures offres et solutions. Celles-ci doivent correspondre aux besoins précisés par le mandant. Cela suppose une sélection rigoureuse des prestataires et des produits.
  • Négociation : le courtier doit négocier les meilleures conditions possibles au nom du mandant, qu'il s'agisse de tarifs, de délais ou de garanties. Ce qui est logique puisque sa compétence en négociation est un atout majeur pour le mandant.
  • Confidentialité : le courtier est tenu de respecter la confidentialité des informations fournies par le mandant, notamment les données jugées sensibles.
  • Transparence : par définition, l’activité de courtage suppose de faire preuve de transparence pour toutes questions liées à la rémunération du mandataire. 

Obligations du mandant

  • Communication claire : le mandant doit fournir au courtier des informations précises et complètes sur ses besoins, ses attentes et ses objectifs. Il faut que le mandataire puisse exercer convenablement sa profession de courtier, conformément aux usages de la profession. 
  • Rémunération : le mandant est tenu de payer les commissions convenues dans le contrat de courtage une fois la transaction finalisée. Les modalités de paiement doivent être clairement définies dans le mandat.
  • Collaboration et réactivité : le mandant doit collaborer activement avec le courtier. Il devra fournir des documents nécessaires et répondre rapidement aux demandes d'informations supplémentaires, si nécessaire. 
  • Respect du mandat : le mandant doit respecter les termes du contrat de mandat signé, ce qui inclut les délais et les engagements pris envers le courtier.

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3. Secteurs d’activité et profession de courtier 

La multitude de secteurs d’activité représentés dans la profession de courtier révèle une réelle richesse dans le paysage institutionnel français, chaque activité possédant ses propres spécificités et exigences. Pour illustrer la diversité de la profession de courtier, voici quelques exemples des différents types de courtage existants.

  • Courtage en immobilier : évaluation des propriétés, estimation tarifaire, négociation des prix, contrôle du bon déroulement des transactions immobilières, etc. 
  • Courtage en prêt professionnel : recherche de financements pour les entreprises, négociation bancaire, aide à la constitution de dossier de demande de prêt, etc. 
  • Courtage en assurance : recherche et comparatif de polices d’assurance (assurance habitation, santé, automobile, entreprise, etc.).  
  • Courtage en travaux : sélection d’artisans et d’entreprises de construction fiables pour des projets de rénovation ou de construction, comparatif de devis, travail de coordination etc. 
  • Courtage en marchandise : assistance aux entreprises dans l'import-export de produits, gestion des formalités douanières, recherche des meilleurs tarifs de transport, etc. 
  • Courtage en opération de bourse : assistance à l’achat à la vente de valeurs mobilières sur les marchés financiers, gestion de portefeuille d’actions, fourniture de conseils professionnels, d'outils de trading, d’analyse de marché, de stratégies d’investissement, etc. 
  • Courtage en douane : gestion des formalités douanières, assistance aux entreprises pour comprendre les complexités de l'importation et de l'exportation, respect des réglementations douanières, etc. 

Tous ces exemples montrent que la profession de courtier se déploie dans de nombreux secteurs et que la définition du courtage évolue aujourd’hui pour englober des activités différentes. 

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4. Comment améliorer l’efficacité d’une activité de courtage ? 

Pour améliorer l’efficacité d’une activité de courtage, il peut être intéressant d’adopter une nouvelle approche, holistique, qui intègre tant l’automatisation, la digitalisation que la rationalisation des processus

  • Intégration d’outils technologiques tels que les logiciels d'automatisation pour l’analyse de données et la génération de rapports.
  • Optimisation des processus internes : rationaliser les opérations en éliminant les redondances et en standardisant les procédures contribue à réduire les coûts et à améliorer la qualité du service. 
  • Formation continue et développement professionnel : investir dans la formation continue des courtiers pour qu’ils restent à jour avec les dernières réglementations et technologies du secteur est indispensable. 
  • Utilisation de systèmes de gestion de la relation client (CRM) pour améliorer la personnalisation du service et renforcer la satisfaction client.

En intégrant l'automatisation et la digitalisation, en rationalisant ses processus internes et en investissant dans la formation continue de ses courtiers, Axiocap a optimisé ses opérations et se distingue par son utilité sur le marché du courtage. 

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5. Lexique du courtage : définitions utiles 

Courtier : professionnel agissant en tant qu'intermédiaire entre un acheteur et un vendeur pour faciliter une transaction. Le courtier est rémunéré par une commission sur la transaction réalisée.

Courtage : le courtage est, par définition, une activité exercée par un courtier pour le compte d’une autre personne en contrepartie d’une rémunération. Ce terme peut parfois revêtir une autre définition et désigner la commission perçue par le courtier.

Mandant : personne ou entité qui donne mandat à un courtier pour agir en son nom et négocier des transactions. Le mandant définit les besoins et les objectifs à atteindre.

Mandataire : synonyme de courtier, désigne la personne ou l'entité qui reçoit un mandat pour agir au nom du mandant dans le cadre d'une transaction.

Mandat : contrat par lequel le mandant donne pouvoir au courtier d'agir en son nom. Ce document précise les attentes, les objectifs et les modalités de rémunération du courtier.

Commission : rémunération perçue par le courtier en échange de ses services. La commission est généralement proportionnelle à la valeur de la transaction conclue.

Opération de Bourse : transaction impliquant l'achat et la vente de titres financiers tels que des actions. Elle peut être réalisée par un courtier en bourse pour le compte de ses clients.

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Alexandre Pouyaud
Rédacteur juridique

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