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1. Définition d’une blockchain
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
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2. Encadrement juridique de la blockchain
Entre 2016 et 2019, la France a cherché à mettre en place le cadre juridique complet dédié à la Blockchain et aux actifs numériques.
Le Décret n° 2018-1226 du 24 décembre 2018 apporte des précisions au sujet des conditions d'utilisation des « dispositifs d'enregistrement électronique partagé » - plus connus sous le nom de « Blockchain » - pour la transmission des titres financiers et mini bons visés par l’Ordonnance n° 2017-1674 du 8 décembre 2017.
La loi n°2019-486, dite Loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), adoptée le 22 mai 2019, « vise à lever les obstacles à la croissance des entreprises, à toutes les étapes de leur développement : de leur création jusqu’à leur transmission, en passant par leur financement.
La Loi PACTE a également pour objectif de mieux partager la valeur créée par les entreprises avec les salariés. Elle permet aussi aux entreprises de mieux prendre en considération les enjeux sociaux et environnement dans leur stratégie ». (Economie.gouv.fr)
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3. Deux types de blockchain : la blockchain privée et la blockchain publique
Il convient dans un premier temps de distinguer les blockchain publiques et privées :
- Lorsqu’un réseau est ouvert à l’écriture ainsi qu’à la lecture du public et que le registre des transactions est en libre accès et donc sans restriction d’accès au public, il s’agit d’une Blockchain publique.
- A contrario, lorsque le réseau présente un caractère fermé, c’est-à-dire que la lecture informatique est soumise à l’acceptation de tiers au préalable, il s’agit d’une Blockchain privée.
Dans le cadre des blockchains publiques, l’accès au public est donc autorisé alors qu’il ne l’est pas dans le cadre de blockchains privées.
- Il est simple de se connecter à un nœud en Blockchain publique, alors que dans un système de Blockchain privée, les nœuds sont réservés aux membres du consortium.
a. Les spécificités d’une blockchain publique
a. 1. Avantages d’une Blockchain publique
- Nul besoin de confiance : Les intermédiaires ainsi que le besoin de confiance normalement nécessaires dans un système de blockchain privée sont dans ce cas-là éliminés.
- Sécurité : Plus la décentralisation et la participation active sont importantes, plus la blockchain est sécurisée. Plus il y a de nœuds dans un réseau, plus il est difficile pour un quelconque hacker de manipuler les données (les modifier, les supprimer etc) Dans un réseau public, n’importe qui peut participer à la maintenance d’un nœud, miner (fournir un service au réseau de ladite monnaie en échange d'une récompense pécuniaire) et contribuer à la sécurité du système.
- Ouverte et transparente : Toutes les données sur les transactions sont accessibles au public pour la vérification et la validité des données et transactions enregistrées.
a. 2. Désavantages d’une Blockchain publique
Lenteur : Il y a encore quelques années, il fallait un certain temps à l’ensemble du réseau pour parvenir à un consensus sur l’état des transactions mais de nouvelles blockchains ont vu le jour comme par exemple la cryptomonnaie Solana (dont la blockchain propose un délai de traitement extrêmement court) ou des layers 2 comme le site de gaming Polygon.
Cette lenteur se remarque notamment lors de l’amélioration du réseau par des mises à jour nécessitant la validation par des nœuds. Un exemple frappant est celui de la plateforme Ethereum qui a amorcé un changement de son système de consensus depuis plus d’un an déjà sans que ce projet ait encore abouti.
La Blockchain publique ne peut pas se développer sur plusieurs axes de développement en même temps : c’est ce qu’on appelle le “trilemme de la blockchain”. Terme créé par Vitalic Buterin, fondateur d’Ethereum, ce trilemme montre trois grands axes de développement que peuvent emprunter les cryptodevises : la sécurité, la scalabilité et la décentralisation. Une crypto-monnaie ne peut pas se développer sur ces trois fronts à la fois. Si elle privilégie la sécurité et la décentralisation, il lui sera difficile d’adapter son réseau au plus grand nombre. Au contraire, si elle choisit de tout miser sur la scalabilité et la sécurité, elle deviendra moins décentralisée. Enfin, une monnaie privilégiant la décentralisation et la scalabilité met en péril sa sécurité.
b. Les spécificités d’une Blockchain privée
b. 1. Avantages d’une Blockchain privée
- Rapidité : La Blockchain privée permet de traiter plus de transactions par seconde que les Blockchains publiques. L’accès aux données étant limité uniquement à certains participants, cela permet d’obtenir un consensus beaucoup plus rapidement et la probabilité de congestion est plus faible.
- Le réseau est plus centralisé (le nombre de nœuds est beaucoup moins important que dans une Blockchain publique) donc beaucoup plus rapide.
- Le passage de l’algorithme Proof-of-Work (PoW) à l’algorithme Proof-of-Authority (PoA) est beaucoup plus complexe sur une Blockchain publique que sur une Blockchain privée.
Le PoW, que l’on peut traduire en français par “la preuve de travail”, est l’algorithme de consensus original dans un réseau Blockchain. C’est le premier des différents consensus à avoir été utilisé pour la création de cryptomonnaie.
Le PoA, que l’on peut traduire en français par « la preuve d'autorité » est une méthode de consensus qui donne à un nombre restreint et désigné d’acteurs d’une blockchain, le pouvoir de valider des transactions ou interactions avec le réseau, et de mettre à jour son registre plus ou moins distribué.
b. 2. Désavantages d’une Blockchain privée
Besoin de confiance. Ce réseau qui est privé, dépend de la crédibilité des nœuds autorisés. Moins il y a de nœuds, plus il sera facile pour un hacker d’accéder et de manipuler les données. Ainsi, le réseau privé doit être entretenu et construit par une entreprise ou un consortium d’acteurs de l’industrie. Le maintien d’un système de gestion d’identité et d’accès pour les utilisateurs est dans ce cas-là plus complexe.
Vous souhaitez en savoir plus sur les blockchains ? Retrouvez notre synthèse présentant les différences entre blockchain privée et blockchain publique.
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4. Le système de blockchain choisi par Axiocap
a. L’intérêt d’une blockchain privée
Axiocap a fait le choix d’une blockchain privée qui utilise un code source HYPERLEDGER FABRIC.
Lancée en 2016 avec le soutien de la fondation Linux, Hyperledger Fabric est rapidement devenue l’une des plateformes DLT (Distributed Ledger Technology) les plus utilisées au monde. C’est une plateforme d'entreprise ouverte, éprouvée et distribuée.
La solution dispose de contrôles de confidentialité évolués de sorte que seules les données que vous souhaitez partager peuvent être partagées entre les participants au réseau « autorisés » (connus).
Hyperledger Fabric est d’ailleurs utilisée par les grands groupes (tels que Google, IBM ou encore Alibaba) souhaitant utiliser un système de blockchain privée gouvernable et fiable.
Le réseau en lui-même est purement privé et interconnecte des serveurs sur lesquels seuls les nœuds permissionnés sont mis en blockchain.
Axiocap utilise la dernière version d’Hyperledger Fabric, version qui propose une nouvelle gestion du cycle de vie, de nouveaux modèles d’application pour la collaboration et le consensus, une confidentialité des données ajustables, un nouveau lanceur de chaine de codes externe et plus généralement de meilleures performances.
b. Les nœuds de notre blockchain privée
Les nœuds sont sur un réseau privé composé de personnes autorisées. Les nœuds validateurs sont moins nombreux, mais choisis. Souvent, ce réseau privé évolue et grossit, en agrégeant des acteurs voulant y participer. Le réseau de nœuds va de 2 à quelques centaines pour les plus grosses. Ce sont les entreprises qui ont principalement recours aux blockchains privées, afin de renforcer le régime probatoire de leurs transactions, tout en restant dans un cadre stratégique maîtrisé. En 2022, la Blockchain privée de Axiocap est composée de 11 nœuds.
Le fait de choisir les nœuds validateurs permet d’avoir confiance dans les opérateurs économiques qui sont dépositaires des preuves des transactions de titres.
Tous les nœuds de notre blockchain sont des acteurs de confiance avec une déontologie rigoureuse car Axiocap est la blockchain des greffiers.
Axiocap a monté une blockchain privée qui réunit un consortium d’acteurs français liés aux transactions des titres de sociétés soumises au droit français. Pour que la souveraineté des données soit absolue, les serveurs des nœuds validateurs sont situés en France et tenus par des opérateurs économiques (les clients) qui relèvent de la justice française.
La logique de consortium permet une gouvernance évolutive et contrôlée de la blockchain. Axiocap pourra proposer aux acteurs du réseau de faire évoluer la blockchain en fonction du contexte (évolution de la législation française ou européenne, des besoins économiques nouveaux…).
Ainsi, avec Axiocap, les mouvements de titres sont ancrés en blockchain ce qui permet de prouver les transferts des titres effectués sur le DEEP.
Découvrez la gestion des titres en ligne avec Axiocap.
En synthèse, Axiocap a fait le choix d’une blockchain d’entreprise pour répondre à des besoins professionnels. Il s’agit d’une blockchain privée qui permet de bénéficier des apports de la blockchain en matière de preuve et d’opposabilité juridique, tout en répondant aux exigences de sécurité et de confidentialité du monde économique traditionnel.
Vous souhaitez en savoir davantage ? Consultez notre article sur les utilisations et évolutions de la technologie blockchain >